L'élu a rappelé au gouvernement son engagement pris envers les territoires ruraux.
"Ma question ne s'adresse pas ni au nouveau monde, ni à l'ancien monde mais à un monde qui souffre". Le député du Loir-et-Cher, Guillaume Peltier, a interpellé aujourd'hui à l'Assemblée Nationale le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer..@G_Peltier (LR) s'indigne de la fermeture programmée de classes dans les écoles de campagne alors que le Gvt s'était engagé à ne pas défavoriser les territoires ruraux. #QAG pic.twitter.com/KdBYBw1Jj6
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 7 février 2018
Variable d'ajustement
Au coeur de son indignation : les fermetures annoncées des classes dans les territoires ruraux. Il a commencé par rappeler, cinglant, la promesse faite par Emmanuel Macron lors de la première Conférence nationale des territoires, le 17 juillet 2017. "Après quelques propos de bon sens, le président nous dit avec clarté, les yeux dans les yeux : "les territoires ruraux ne doivent plus être la variable d’ajustement, il n’y aura plus aucune fermeture de classe dans les écoles rurales."
Promesse non-tenue, selon cet élu LR, qui parle d'environ 100 classes vouées à disparaître dans les villages de France. Ouarville, Cussay, sont des exemples récents qui montrent que notre région est aussi concernée que les autres. 28 classes menacées dans l'Indre, 13 encore dans le Cher. Dans le Loir-et-Cher, selon l'élu, c'est 34 classes qui sont concernées.
"Je me fais donc en cet instant le porte-parole de millions de Français. Des parents, des élus locaux, des élèves, des instituteurs qui nous rappellent à juste titre qu'il ne peut pas y avoir des territoires oubliés. (...) Ma question est simple : allez-vous tenir les engagements d'Emmanuel Macron ?" a conclu l'élu.
Bataille des chiffres
Il a été repris de volée par Jean-Michel Blanquer, qui l'a accusé de faire de la démagogie. "J'observe, que depuis quelques jours les personnes sur ces bancs ne parlent que des fermetures de classe, et non des ouvertures, et c'est la même chose pour votre département" a entamé le ministre.
Il a ensuite rappelé que le département du Loir-et-Cher est en baisse démographique. "Dans chaque département rural de France, il y aura plus de professeur par élève que cet année" a-t-il ajouté, applaudi par son camp, avant de donner sa propre version chiffrée des faits.
"Au lieu de 30 suppressions, vous en avez huit, et vous avez 14 créations pour des dédoublements de CP à Blois. (...) Nous avons des contrats de ruralité avec les départements, dans les vôtres on est en train d'en faire un, qui s'accompagnera d'une création de cinq postes, comme prévu par le président de la République."
Contactée par France 3, l'inspection académique du Loir-et-Cher arbitre : "En effet, alors même que la démographie scolaire est à la baisse de 479 élèves pour la rentrée 2018, les suppressions de postes, au nombre de huit, seront inférieures à ce qu'elles auraient pu être si le taux d'encadrement avait été maintenu à l'identique. 30 postes auraient pu être supprimés."